"On a qu'à demander aux sénateurs de venir avec un porte-voix"

[AU SÉNAT] : Extrait de la Séance du 25 Janvier 2012

M. Jean Louis Masson : Nous avons tous reçu une lettre par laquelle les questeurs nous informaient que, dans un souci d'économie, ils avaient décidé de supprimer les abonnements des sénateurs au Journal officiel, aussi bien l'édition des débats que le fascicule des questions.

Je dois dire que je suis foncièrement étonné de la conception qu'ont les questeurs du travail de sénateur !

Je signale par ailleurs qu'au cours du conseil de questure qui a décidé de l'arrêt des abonnements ont été débloquées des sommes colossales destinées aux orchidées cultivées dans les serres du jardin du Luxembourg. (M. Jean-Claude Lenoir s'exclame.)

Mme Catherine Tasca, rapporteur : Elles sont magnifiques, ces serres !

M. Jean Louis Masson : Ainsi, on fait des économies de bout de chandelle sur l'outil nécessaire à notre travail que représente l'édition du Journal officiel alors qu'avec les sommes affectées à la serre des orchidées – j'ai fait le calcul – on pourrait financer l'abonnement au Journal officiel de l'ensemble des sénateurs pendant dix ans !

M. Jean-Claude Lenoir : Les orchidées durent moins longtemps ! [...]

M. Jean Louis Masson : Si l'on veut faire des économies, on peut aussi couper les micros dans l'hémicycle et demander aux sénateurs de venir avec un porte-voix, chacun payant sa pile électrique ! Cela sera autant d'économies d'électricité pour le Sénat ! Je le dis, tout cela est honteux pour l'image du Sénat !

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